Résumés des communications et posters > Par auteur > Djeradi Mustapha Ameur

Cette contribution s'inscrit dans les travaux portant sur la perception des friches urbaines en général et plus particulièrement les friches industrielles. Le devenir de ces espaces est lié à la prise en compte des contraintes de toutes sortes, en intégrant une approche de durabilité urbaine qui est transversale aux analyses écologique et sociale de la ville (Sénécal & Saint Laurent, 2000).

Un cas d'étude à été approché dans le cadre de la préparation du mémoire de Master en architecture urbaine. Il s'agit du site de l'ancienne centrale électrique de la ville de Bechar (Colomb Bechar, une ville du sud ouest algérien ). Cette contribution permet de contribuer à la production de connaissances sur le patrimoine l'archéologie et l'architecture industriels, d'une part et d'autre part, elle pose les prémices d'une reconversion spécifique où la mémoire du lieu est un paramètre primordial. Ceci montre l'importance de conserver le passé et de continuer à créer de nouvelles couches.

La problématique repose, fondamentalement, sur notre dessein de dépasser les préjugés sur les friches industrielles et d'éviter l'option de table rase. Les notions de patrimoine industriel et archéologie industrielle sont mises en valeur.

La lecture de la ville de Bechar, a montré l'évolution du tissu de la ville par rapport aux composantes naturelles structurantes. En observant le comportement du tissu et en lui superposant le processus de croissance lié au temps, nous concluons qu'à partir de 1948, il y a eu un moment de rupture. Le tissu n'évolue pas en fonction des éléments naturels qui structurent le site, il ne s'articule pas rapport aux contraintes topologiques. Nous pouvons dire, que nous sommes devant une crise urbaine vue par les morphologistes.

Il est important de souligner que le renouvellement urbain relève de la difficulté de mettre en commun différentes approches de terrain, notamment celles relevant de la morphologie urbaine, de la culture humaine, de l'anthropologie, de la gestion environnementale et de l'approche paysagère. Une telle démarche nous amène à avancer un paradigme de renouvellement urbain que nous avons nommé le "tiers-paysage"

L'investigation, du site de l'ancienne centrale électrique, a été menée par l'observation des éléments naturels, urbains et humains selon trois systèmes : les lignes, les surfaces et les points.